FACE A

Chanson pour Margot (J.Drejac - E.Stern)
Les voyageurs
(P.Seghers)

FACE B

A la Saint Copain (Jean Max Rivière)

Coeur de poète, coeur d’artichaut
(M.Trevières - J. Datin)

 

Simone Bartel est artiste parce que Simone Bartel a une âme. Ne croyez pas que ce soit courant. Ca n’est arrivé qu’à quelques-uns. Une dizaine en tout. Les grands.
Nous ne nous connaissons pas. Ça m’est égal. Je ne veux pas la voir, je veux l’entendre. Pourquoi ? Parce que dans sa voix il v a non seulement le talent — trop de gens ont du talent — mais il y a quelque chose qui s’appelle tout bonnement la Vie. Et la vie c’est quoi ? Des choses aussi banales et aussi terribles que l’espoir, l’amour, la détresse, la poésie et, en général, tout ce qui vous transfigure, vous donne à vous aussi une âme et vous fait percevoir qu’au-delà de la minute présente, il existe un monde impalpable. Vaste et sauvage comme la Vie. Je veux dire comme la voix de Simone Bartel. Elle a ceci de particulier qu’en l’écoutant on ne met pas longtemps à comprendre que, sous prétexte de chanter, quelqu’un est en train de vous parler personnellement, avec une force dévastatrice qui ne demande pas à être entendue pour la bonne raison qu’elle s’impose et que, comme telle, vous devez l’accepter.
Une étoile nouvelle crée fatalement son cosmos à elle. Le cosmos de Simone Bartel a pour noms (entre autres) Jean-Max Rivière qui écrit La Saint Copain, ou Michel Trévières et J. Datin qui écrivent Coeur de poète, Cœur d’artichaut. Constellations plus familières, Pierre Seghers qui rêve sur Les Voyageurs, Emile Stern et Jean Dréjac qui composent La Chanson pour Margot. Les trois premières chansons sont des créations, c’est-à-dire que vous les enten­drez pour la première fois. Mais les titres et les noms sur une pochette de disque ne sont que lettre morte. Faites vivre le disque et c’est sa propre vie qu’il vous transmettra.
Je n’ai rien d’autre à vous dire.
Installez-vous et écoutez.
Simone Bartel, elle, s’installe, paisible et solitaire, dans sa cathédrale de lumière.
Elle chante.


Louis CALAFERTE.

Ensemble Instrumental dirigé
par WARD SWINGLIF
(arrangements W. SWINGLF)

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