|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
J'ai pu chanter à l'étranger, notamment invitée en RDA par le ministère de la culture qui a pleuré sur mon épaule pour que je lui chante "le tps des cerises"; la Belgique, la Suisse, l'Italie, à Assy messaoud et, aussi sur le France avec les "chansons bêtes" de Jean Anouilh: un grand moment que de servir à ces passager leur propre portrait, passé à la moulinette critique de Jean Anouilh, en temps réel et sur le plus luxueux bateau qui fut en europe!
J'ai aussi fait des emmissions de radio à strasbourg avec Armand Lanoux: toutes les semaines, le projecteur était braqué sur un personnage célèbre, avec des interventions de comédiens et aussi, d'une artististe de la chanson. Ca a duré jusqu'à la mort de A. Lanoux... C'est là que j'ai connu Michel Bouquet, Daniel Gélin, Henri Virlojeux, Claude Richard, André Weber, Daniel Ivernel... Oui, j'ai rencontré des gens merveilleux, des techniciens formidables comme Robert Altabert, Yan Paranthoën, Juju (Jusforgue)...
J'ai eu le bonheur de rencontrer Léo Ferré, qui m'a donné de très belles chansons; Boris Vian, Boby Lapointe, Jean Roger Caussimon, Mac Orlan... autant de personnages hors du commun que sans le travail et la patience, je n'aurais pas rencontré. Par exemple, avec Mac Orlan, quand je n'allais pas bien, je me rendais chez lui; alors il me racontait des voyages qu'il n'avait jamais fait, comme il se doit, et il me remontait le moral. Une fois, en présence de mon mari Gérard Dournel, il a voulu nous donner son perroquet, parce qu'il ne parlait pas!
J'ai donné plusieuirs récitals de 2H environs: à Vaison la Romaine, à Carpentras, à Paris au théâtre de Paris et des Mathurins et c'est dans ce théâtre que mon mari Gérard Dournel a initié, l'ouverture des représentations de 18h30, de façon à ce que les gens viennent aus spectacles sitôt le boulot fini!
Je me suis arrétée un temps pour m'occuper de mon petit garçon Bernard et préparer ce que j'ai enregistré plus tard, c'est à dire la plupart de mes 33t.
A présent, je suis avec intérêt tous ces jeunes qui se lancent dans la chanson et notamment dans le rap qui est pour moi la relève de la chanson dite populaire. Parce que le rap, c'est le quotidien, dur mais vrai et c'est ce que je faisais moi même sur d'autres modes.
La plus fortes chanson pour moi c'est "il pleur il pleu bergère", "au clair de la lune" ou "au près de ma blonde": ces chansons sont toujours là et ont un sens accroché à leur Histoire, c'est ce qui les rend pratiquement immortelles.
Salut et à bientôt!
Simone Bartel.
Un hydravion dont mon père s'occupait
Peu avant de se faire capturer par les allemands : mon père en réchappera grâce à une porte "miraculeusement" ouverte...
Mon père, pensif, sur un bateau
Au début de ma carrière
Ma mère
En compagnie de André Grassi (à droite) et du marionettiste Georges Tournaire (mal cadré, à gauche)
Mon père avec son grand pote "Durillon" quand il leur arrivait de faire de petits spectacles pour les enfants, dans le jardin de notre maison
Avec mon petit frère Roger
Avec ma fille Danielle
Photomaton |
Je suis née entre les deux guerre mondiales.
J'ai eu une enfance très protégée, une mère au foyer qui était infirmière et un père avionneur qui a travaillé pour le courier postal sud en tant que mécanicien naviguant. Mon père était à l'époque de la guerre, franc tireur partiote (ftp) et ne nous parlait jamais de ces activités. Il était par là même résistant et sa tâche d'aviateur consistait, entre autre, à aménager des terrains pour les largages de nuit.
Globalement mes parents étainet libres penseurs et j'ai pu m'émanciper en pleine guerre (1940) à 18 ans en partant, comme d'autres jeunes dans les auberges de la jeunesse qui étaient à cette époque, le seul mouvement mixte où la camaraderie avait une résonnance très forte. C'est ainsi que j'ai rencontré mon premier mari, avec j'ai eu ma fille, Danielle. J'ai aussi été une amie par ce biais André Essel (le fondateur de la FNAC) et tout un tas de gens formidables et moins connus.
J'ai donc commencé ma vie de bohème avec les auberges, comme Suzane Flon. Puis avec la chorale des Auberges "Chantons au Vent" en 1950, j'ai chanté en solo; après les encouragements de Denise Dupleix (chanteuse d'opéra), j'ai continué le travail. Les soirs de répetes, on allait ensuite dans un café rue pigalle et on chantait "le chevaliers de la tour..." et une fois j'ai recu une tape assez forte dans le dos et j'ai vu une femme mal peignée, en peigneoir, chaussé de pantoufles qui tenainent par miracles "tu chante biens petie tu sais que je suis? et moi je répond "non". "Je suis Fréhel! eh bien pour toi je vais te chanter "la valse bleue". Je ne l'ai jamais revu: elle est morte quelque jour plus tard.
Plus tard, Claude Quillian, assistant de Carné qui revenait de déportation, nous a pris en main pour monter 'l'homme et sa liberté" de chris marker, dans un troupe que nous venions de créer: la compagnie Spartacus. Il y avait Jean Baumgarten, Carmen Carmona, Max et Lili Blin, Bathélémy Tucat, Henri Mercier... Nous étions des amateurs et je suis la seule à avoir continué dans le métier. Car l'amateurisme ne doit durer qu'un temps. Ensuite, faut y aller ou pas !
Nous avons reçu le prix des jeunes compagnies dans la foulée. De là, je suis partie vers le professionalisme: travail de voix avec Melle Odette SOumaille pendant 20 ans afin que le texte soit mis en valeur. Un ami, François de Passerieux, ajiste (membre des auberges de la jeunesse) m'a fait connaitre des personalmités du métier artistique.
J'ai commencé au cabaret "l'échansson" chez André Passedoc et de là, j'ai pu avec à Maïc, Roger Hanin et Gérard Darrieu monter un spectacle au cabaret "l'arlequin" à St germain des prés. Et de là, de fil en aiguille, j'ai poursuivi cette cazrrrière : Chez Pomme, L'écluse, La colombe, La grignotière, La peau de vache, Chez le petit père Moineau, La galerie 55, La rotisserie de l'abbaye, Milord l'arsouille (aux côtés de Gainsbourg)...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|